La Seconde Guerre mondiale et la libération de Mériel

Une vie de privations ! Depuis l’époque de l’exode, la vie de Mériel était concentrée sur la subsistance des familles.

Pendant que beaucoup de pères des familles étaient prisonniers, les mères de familles, les plus âgés des enfants, les adolescents avaient des emplois plus ou moins stables. Certains avaient été enrôlés dans des ateliers allemands de construction de moteurs…
 

Les bombardements

Le secteur de Mériel et de ses environs était assez stratégique pour les Alliés. En effet, des objectifs évidents de bombardement existaient :
•    le pont de Butry
•    l’atelier de construction d’engins dans les carrières de Villiers-Adam
•    le château de Stors occupé par l’armée allemande
•    le dépôt des matériaux de construction à la gare
•    le dépôt de munitions et des V1 dans la forêt de Cassan à L’Isle-Adam.

Le 5 juillet 1944 à 9h20, des forteresses volantes larguent des chapelets de bombe.

La crèmerie « Palacio » (face à la mairie), où 24 personnes faisaient la queue, est pulvérisée par une bombe énorme. Tous sont tués. Jacques raconte qu’il a été de ceux qui ont tenté de rassembler les morceaux de corps : une horreur. La gare est aussi touchée. Rue de Villiers-Adam, Raymond s’était réfugié avec ses collègues dans une tranchée ; l’un d’eux est mort enseveli par la terre à côté de lui. L’hôtel Majestic qui était situé à l’entrée du pont de Butry a été rasé aussi, tuant ses deux occupants. Au total ce jour-là, Mériel a déploré une trentaine de morts.

Le 4 août 1944, le centre de Mériel et la gare sont à nouveau bombardés. La Grande Rue offre un spectacle de désolation. Au-delà de ces bombardements ciblés, des chasseurs bombardiers prenaient souvent le pont de Butry comme objectif.

Vers le 15 août, le château de Stors était un lieu de passage pour les troupes allemandes qui se repliaient du front de Normandie. Jacques a vécu sur place ce bombardement où plusieurs SS furent tués. Des Mériellois, comme Monsieur Besson, furent pris comme boucliers humains par les Allemands qui se repliaient. Il a été dénombré approximativement 500 bombes sur le territoire de Mériel.
 

La Libération

Les Allemands avaient disparu le 29 août en faisant sauter le pont de Butry.

Une colonne américaine avait traversé la Seine et remontait la rive gauche de l’Oise. C’est elle qui traversa Mériel le 30 août.

Il a fallu plusieurs années pour que Mériel panse ses plaies… C’est la raison pour laquelle nous avons un devoir de mémoire.