L’exploitation des carrières

Les traces les plus anciennes de la présence de carrières sur Mériel remontent au début du XIIè siècle.

C’est en effet à cette époque que les moines cisterciens venant de l’abbaye de la Cour-Dieu s’installent sur le territoire de Mériel, au lieu-dit le Val. Ils ouvrent deux carrières afin de construire leur monastère. Au fil du temps, ils utilisent plusieurs autres carrières importantes situées sur L’Isle-Adam et Villiers-Adam.
 

En 1791, Louis Volant possède une carrière au Clos-des-Cheronnets. Ce lieu-dit se trouve au centre de Mériel, près du Bel-Air à l’emplacement des actuels ateliers municipaux. En 1826, plusieurs carriers se partagent le site : François Gobet dit Cadet, les héritiers de Guillaume Léchauguette, Roch, Denis Gobet et François Sénélier, de L’Isle-Adam.

En 1869, les carriers Bélier et Quesnel demandent l’autorisation de construire un chemin de fer pour leur permettre d’évacuer la pierre extraite de leurs carrières situées près du viaduc. Ce chemin de fer, dit chemin de fer américain, sera par la suite appelé chemin de fer du ru. Il empruntait l’actuelle rue du Bac où se trouvait un port à pierres sur la berge de l’Oise permettant ainsi le transport par péniche. Au débouché de la rue du Port sur l’Oise se trouvait également une aire de chargement de pierre sur les péniches.

En 1900, les trois carrières de Mériel occupent 25 hectares et produisent de 20 à 25 mètres cube de pierre par an. Il existe d’ailleurs à cette époque une société de secours mutuels des carriers pour Mériel et Méry-sur-Oise.

En 1911, la Compagnie Civet-Pommier est autorisée à construire un passage souterrain sous le chemin rural n°12 allant de Méry à Villiers-Adam pour l’extraction des pierres de sa carrière dont les galeries se développent sous le territoire de Mériel. Quand l’activité des carrières a cessé, ces dernières ont été utilisées comme champignionnières, puis abandonnées.
 

A Mériel les carrières de pierre dont l’extraction a cessé se situent :

•    au Clos-des-Cheronnets
•    à l’extrémité sud-ouest du bois des Garennes, dites « carrières du ru de Méry »
•    dans le domaine de l’Abbaye du Val
•    dans la pièce de terre située en face de l’entrée du cimétière, où se trouve encore une excavation dans un bouquet d’arbres…


 

La pierre extraite des carrières a été utilisée dans la construction de monuments réputés, tels que :

•    Le rez-de-chaussée du ministère de la Guerre
•    L’Ecole de Médecine
•    La Mairie du XVIè arrondissement
•    L’Hôtel des Postes
•    Le Palais de Justice de Charleroi
•    La Bibliothèque Nationale
•    La Banque de France
•    L’Hôtel-Dieu
•    La Sorbonne
•    Le Palais de Justice de Versailles
•    L’église Saint-Sever à Rouen
•    La Bourse de Commerce au Mans.